© Ludmilla Cerveny
Le projet consiste à accueillir sur un même site l’ensemble des services de la communauté de communes ainsi que le terminal de bus de la collectivité. La valorisation d’un ancien site industriel en bord de canal s’effectue par différents moyens : la création d’un bâtiment de bureaux en extension du centre technique existant, la réintroduction du végétal, le réemploi et le déplacement des anciens hangars sur la parcelle et une dépollution du sol. La transformation de cette zone d’activité artisanale et commerciale, dans une région en déclin, constitue un défi actuel de nos territoires. Il s’agit d’enclencher une transformation urbaine et paysagère d’une zone commerciale en désuétude par une intervention contemporaine.
Désartificialiser / dépolluer le sol et infiltrer les eaux pluviales. Le sol précédemment bétonné et partiellement remis à jour. Un jardin de pluie collecte les eaux des toitures et permet une gestion des eaux à la parcelle. Des cuves collectent une partie de ces eaux pour alimenter la station de lavage des bus et les sanitaires. Des espèces végétales permettent une phytoremédiation des sols pollués. Situer / architecture et culture constructive. Le siège de la communauté de communes de Moselle et Madon illustre une recherche sur l’architecture qui vise plusieurs objectifs : Produire une architecture à la fois intelligible, sobre, esthétique et fonctionnelle, réduire l’impact environnemental de la construction et enfin ouvrir le chantier pour amorcer le processus d’appropriation. La vaste couverture en terre cuite et en zinc, qui exprime l’idée d’un toit unique et protecteur, forme un débord pour protéger les façades. En donnant à voir sa structure avec sa charpente bois et ses murs de briques de terre crue, le siège communautaire participe à la transmission d’un récit : celui d’un projet s’appuyant sur le « déjà là », une culture constructive inspirée du vernaculaire, des matières disponibles localement et des savoir-faire présents ou en devenir sur le territoire. Ce projet se nourrit des recherches effectuées au sein de studiolada depuis plusieurs années sur les questions de filières, des matières, de procédés constructifs et d’implication des usagers. Puis, grâce à une architecture laissant apparaître les matériaux et les dispositifs structurels, le bâtiment devient une expression architecturale singulière et un support de diffusion d’un récit auprès du grand public. Edifier / transition écologique et climatique.
L’édifice a été conçu autour de dispositifs architecturaux et technique visant à diminuer son emprunte carbone. Le plan organise des espaces autour d’un atrium central ponctué de «flamandes» qui apportent éclairage et ventilation naturelle de l’atrium. Le bâtiment se compose d’une structure bois en épicéa vosgien isolée en laine de bois, de murs de refends en structure mixte bois et terre non stabilisée. Ces parois lourdes apportent au bâtiment une inertie thermique et permettent l’absence de climatisation.
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